Réunion du Cofrhigéo
La 133e réunion du COFRHIGÉO aura lieu le mercredi 11 mars 2020, de 11 h à 17 h, dans la salle van Straelen de la Maison de la Géologie, au 77 de la rue Claude Bernard, Paris 5e.
La réunion, suivra le programme suivant :
Mme Loredana LANCINI, de l’Université du Mans : Un terrible et affreux combat. Pistes d'analyse du volcanisme ancien à travers un approche géomythologique.
Les volcans et les conséquences des phénomènes catastrophiques associés ont mis à l'épreuve les sociétés humaines depuis l'Antiquité. Des tentatives d'explication de ces catastrophes remontent déjà à la civilisation gréco-romaine, qui a été le berceau de la mythologie classique. Des traces de souvenirs d'événements éruptifs réels se trouvent en effet contenues et encodées dans les récits mythologiques. Cette communication vise à retracer les mythes et les légendes qui cachent dans leur motifs et images la description et la réélaboration des catastrophes volcaniques.
Mme Marie-Françoise AUFRERE, philosophe : Les premières recherches paléontologiques sur les côteaux de Perrier (Puy-de-Dôme) (1822-1855).
Dans les années 1822-1855, des membres de la Société académique de Clermont-Ferrand se prirent de passion pour la paléontologie, tels Devez de Chabriol, Bouillet, Jobert, l’abbé Croiset et d’autres, plus jeunes, Bravard et Pomel, qui sortaient de l’École des Mines de Saint-Étienne. Le site de Perrier, qui montre les alluvions du paléo-Allier pléistocène obstrué par des coulées volcaniques, fut un eldorado où ils firent des découvertes spectaculaires, avec 228 espèces fossiles, notamment de mammifères, dont 40 espèces nouvelles. Dans un manuscrit inédit, Léon Aufrère (1889–1977) a posé la question de savoir comment ils se situaient, non seulement par rapport à Cuvier et à Lamarck, mais aussi par rapport aux doctrines de l’époque, au créationnisme et au transformisme, au catastrophisme et à l’actualisme.
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Mme Juliette MERGOIL-DANIEL et Mr Jean MERGOIL, enseignants-chercheurs honoraires à l’Université de Clermont-Ferrand : Présentation du livre "Histoire de la découverte géologique du Massif Central français".
L’ouvrage est une mosaïque, à l'image de la constitution géologique de cette région, où plusieurs auteurs présentent la progression des observations et idées qui ont conduit à la connaissance actuelle de cette région. Il en ressort que les travaux sur le Massif Central ont permis, depuis le XVIIIe jusqu'à nos jours, l'émergence d'arguments-clés dans des débats majeurs qui ont animé la recherche géologique au cours des temps.
Mr Gaston GODARD, de l’Université de Paris et l’IPGP : La découverte de la glaucophane à Groix en 1883: Histoire d’une mystification.
En 1883 et 1884, Charles Barrois décrivit les premières glaucophanites reconnues en France, à l’île de Groix. Cependant, des lettres et notes inédites de François de Limur désignent ce dernier comme le véritable découvreur de ces roches. De Limur en confia l’étude aux pétrographes allemands Zirkel et von Lasaulx, puis fit part de sa découverte à Ferdinand Fouquet. Les aversions politiques de Fouquet, un sentiment de germanophobie lié à la défaite de 1871, et l’amateurisme de François de Limur semblent expliquer que ce dernier fut finalement dépossédé de sa découverte.