Origine et premières dichotomies des périssodactyles
Constance Bronnert soutiendra sa thèse réalisée au sein du CR2P (UMR 7207) et intitulée Origine et premières dichotomies des périssodactyles (Mammalia, Laurasiatheria) : Apport des faunes de l'Eocène inférieur du Bassin de Paris le vendredi 5 octobre à 14h dans l'auditorium de la Galerie de Paléontologie et d'Anatomie Comparée, devant un jury composé de :
X. Ni, Professeur, Chinese Academy of Sciences, Beijing (Chine), Rapporteur
L. Holbrook, Professeur, Rowan University, Glassboro (Etats-Unis, NJ),
Rapporteur
F. Lihoreau, Maître de conférences, Université de Montpellier, Examinateur
B. Senut, Professeur, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris,
Examinatrice
G. Métais, Chargé de recherche, CNRS-Muséum national d’Histoire
naturelle, Directeur de thèse
V. Zeitoun, Directeur de recherche, CNRS-Sorbonne Université,
Directeur de thèse
Origine et premières dichotomies des périssodactyles (Mammalia, Laurasiatheria) : Apport des faunes de l’Éocène inférieur du Bassin de Paris
Les périssodactyles (comprenant aujourd’hui les chevaux, les rhinocéros et les tapirs) apparaissent au début de l’Éocène et se dispersent rapidement dans tout l’hémisphère Nord. Leur origine
géographique, probablement asiatique, ainsi que leur origine phylogénétique est actuellement débattue, notamment depuis la découverte des cambaythères en Inde et de la parenté génétique
entre périssodactyles et ongulés sud-américains. Ce travail
présente une étude et une révision des périssodactyles hippomorphes de l’Éocène inférieur (MP7-MP10) d’Europe, ainsi qu’une nouvelle phylogénie pour tenter de répondre à ces questions.
La majorité du matériel est inédite et provient du bassin de Paris, ainsi que du sud de la France. Douze espèces d’hippomorphes, dont deux nouvelles, et une nouvelle espèce d’isectolophidé ont été identifiées dans l’Éocène inférieur d’Europe. Les faunes rapprochées du MP7 présentent des différences entre le nord et le sud de l’Europe, confirmant l’hypothèse d’une barrière climatique.
Un renouvellement des périssodactyles au niveau générique s’effectue entre les sites rapprochés du MP7 et ceux rapprochés du MP8-9, ainsi qu’une homogénéisation des espèces entre le nord et le sud de l’Europe. Les sites MP8-9 et ceux proches du MP10 possèdent des faunes de périssodactyles similaires. L’étude phylogénétique indique que les hippomorphes européens sont paraphylétiques, et que les équidés nord-américains s’enracinent dans ce groupe, ainsi que les paléothères européens. Plusieurs événements de dispersions ont eu lieu très tôt à l’Éocène depuis l’Asie. Deux épisodes de dispersions vers l’Europe ont eu lieu pour les tapiromorphes, un premier (MP7) amenant les isectolophidés qui s’éteindront rapidement en Europe, et un second (MP8-9) apportant des tapiromorphes plus
dérivés.