› Origine et premières dichotomies des périssodactyles

Rédigé le : 26-09-2018 Catégorie : Travaux en cours sur le Bassin Parisien
Constance Bronnert soutiendra sa thèse réalisée au  sein du CR2P (UMR 7207) et intitulée Origine et premières dichotomies des périssodactyles (Mammalia, Laurasiatheria) : Apport des faunes de l'Eocène inférieur du Bassin de Paris le vendredi 5 octobre à 14h dans l'auditorium de la Galerie de Paléontologie et d'Anatomie Comparée, devant un jury composé de :
 
X. Ni, Professeur, Chinese Academy of Sciences, Beijing (Chine), Rapporteur
L. Holbrook, Professeur, Rowan University, Glassboro (Etats-Unis, NJ),  
Rapporteur
F. Lihoreau, Maître de conférences, Université de Montpellier, Examinateur
B. Senut, Professeur, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris,  
Examinatrice
G. Métais, Chargé de recherche, CNRS-Muséum national d’Histoire  
naturelle, Directeur de thèse
V. Zeitoun, Directeur de recherche, CNRS-Sorbonne Université,  
Directeur de thèse
 
 
Origine et premières dichotomies des périssodactyles (Mammalia,  Laurasiatheria) : Apport des faunes de l’Éocène inférieur du Bassin de Paris
 
Les périssodactyles (comprenant aujourd’hui les chevaux, les  rhinocéros et les tapirs) apparaissent au début de l’Éocène et se  dispersent rapidement dans tout l’hémisphère Nord. Leur origine  
géographique, probablement asiatique, ainsi que leur origine  phylogénétique est actuellement débattue, notamment depuis la  découverte des cambaythères en Inde et de la parenté génétique  
entre périssodactyles et ongulés sud-américains. Ce travail  
présente une étude et une révision des périssodactyles  hippomorphes de l’Éocène inférieur (MP7-MP10) d’Europe, ainsi  qu’une nouvelle phylogénie pour tenter de répondre à ces questions.  
La majorité du matériel est inédite et provient du bassin de Paris,  ainsi que du sud de la France. Douze espèces d’hippomorphes, dont  deux nouvelles, et une nouvelle espèce d’isectolophidé ont été  identifiées dans l’Éocène inférieur d’Europe. Les faunes  rapprochées du MP7 présentent des différences entre le nord et le  sud de l’Europe, confirmant l’hypothèse d’une barrière climatique.  
Un renouvellement des périssodactyles au niveau générique  s’effectue entre les sites rapprochés du MP7 et ceux rapprochés du  MP8-9, ainsi qu’une homogénéisation des espèces entre le nord et le  sud de l’Europe. Les sites MP8-9 et ceux proches du MP10 possèdent  des faunes de périssodactyles similaires. L’étude phylogénétique  indique que les hippomorphes européens sont paraphylétiques, et que  les équidés nord-américains s’enracinent dans ce groupe, ainsi que  les paléothères européens. Plusieurs événements de dispersions  ont eu lieu très tôt à l’Éocène depuis l’Asie. Deux épisodes de  dispersions vers l’Europe ont eu lieu pour les tapiromorphes, un  premier (MP7) amenant les isectolophidés qui s’éteindront rapidement  en Europe, et un second (MP8-9) apportant des tapiromorphes plus  
dérivés.