› Les archéologues dans la Grande Guerre
Il pourrait paraître superflu d’évoquer cet aspect de l’historiographie de l’archéologie pensant que les hommes mobilisés avaient d’autres préoccupations en tête. L’analyse montre qu’un certain nombre des acteurs ont donné leur vie pour la patrie, que les collections ont fait partie d’un enjeu et que les stigmates laissés sur la ligne rouge large de trente kilomètres émergent à l’occasion d’opérations de l’archéologie préventive. Se poser la question de l’archéologie de guerre, c’est chercher les objectifs des différentes armées.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle se sont constituées de multiples collections archéologiques d’importance variable. On va rendre un hommage aux archéologues qui ne sont pas revenus, montrer que les collections ont fait l’enjeu de convoitises, que si les armées alliées (français, britanniques) n’avaient pas envisagé ce sujet, celle allemande avait bien anticipé son action tout comme celle de constituer un trésor pour s’assurer des moyens d’une éventuelle rançon en cas de défaite. Dans les conditions difficiles que sont celle du conflit, des découvertes ont été faites. On citera l’exemple incroyable de H. Niggerman dans l’Aisne et celui bien moins connu du capitaine Léon Bérard dans l’Aisne et la Marne sans omettre d’élargir le propos au front de la mer du Nord à l’Alsace.
La présentation s’achèvera sur un bref aperçu des conséquences dans l’après guerre, les pillages renouvelés lors du second conflit mondial et les fouilles récentes et les découvertes liées à la première Guerre Mondiale, soulevant ainsi des points qui seront développés lors de prochaines conférences.
Cycle Grande Guerre 2018
Les archéologues dans la Grande Guerre
par Jean-Jacques CHARPY
Archéologue Conservateur honoraire du Musée Régional d’Archéologie et du Vin de Champagne
le lundi 22 janvier 2018 à 19h
Villa Douce 9 Boulevard de la Paix, 51100 Reims.