Géologie et Grande Guerre - Jour 2
La bataille d'Arras et la carrière Wellington
Arras a été largement construite en craie extraite de carrières souterraines ouvertes dès le Moyen Âge, et dont l'exploitation, par chambres et piliers, s'est poursuivie jusqu'au XVIIème siècle.
Cette craie blanche à silex est d'âge coniacien (Zone à Micraster coranguinum). Une étude tectonique des détail des failles et fractures dans la carrière Wellington a débuté en 2014. Les relevés effectués montrent que les côtés des piliers sont très fréquemment constitués par de grandes diaclases ou plans de faille, corroborant l'hypothèse d'une exploitation de la roche largement guidée par la fracturation tectonique existante.
Afin de ne pas renouveler les grandes hécatombes de Verdun et de la Somme, l'état-major britannique a utilisé ces carrières pour concentrer ses troupes et leur permettre de surgir à quelques dizaines de mètres devant les premières lignes ennemies, par des escaliers comme celui-ci.
Le travail avait été confié aux tunneliers néo-zélandais, notamment maoris, renforcés ensuite par d'autres troupes.
Les ingénieurs ont conçu un plan pour ajouter de nouveaux tunnels au réseau existant afin que les troupes puissent arriver au champ de bataille en secret et en toute sécurité.Juste avant l'assaut le système de tunnel était devenu assez grand pour abriter 24 000 hommes, avec l'éclairage électrique fourni par sa propre petite centrale, cuisines, latrines et un centre médical entièrement équipé avec un bloc opératoire.
Le front de la bataille de Cambrai (20 novembre au 6 décembre 1917).
Le char Deborah, retrouvé et restauré par Philippe Gorczynski.
Philippe Gorczynski présente avec passion le char Deborah.
Philippe Gorczynski ne restaure pas que les chars, il restaure également les gens dans son Hôtel Beatus à Cambrai.
La Grande Mine ou Lochnagar Crater à La Boisselle (Somme)
La zone correspond à la craie affleurante et plus précisément aux affleurements du Sénonien. Sous cette colline où se trouvait la première ligne allemande, les tunneliers gallois ont fait exploser, le 1er juillet 1916, 28 tonnes d'ammonal.
Les souterrains de Laon
Les souterrains de la ville de Laon dans le calcaire grossier lutétien.
Coupe de la butte-témoin de Laon. Un circuit souterrain a été aménagé en 2004.
Le toit des galeries est constitué par les "bancs à verrains" (moules de Campanile giganteum).
En descendant, on atteint la "Pierre à liards" (Nummulites laevigatus).
La Pierre à liards
En remontant, nous accédons à la poudrière Séré de Rivières, qui n'a jamais servi.
Notre collègue Denis Montagne nous y a servi le verre de l'amitié, offert par la ville de Laon
La spécialité locale, vestige du temps, avant la crise du phylloxéra, où la Picardie était une région viticole : le mousseux de Craonnelle, élaboré avec les cépages du champagne.
http://www.gralon.net/tourisme/a-visiter/info-societe-vinicole-de-craonnelle---louis-de-vauclerc-craonnelle-6409.htm